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MusiqueSonnfjord : le groupe electro-pop en pleine ascension

On a pu interviewer Maria-Laetitia, son frère Aurelio et leur pote François, les trois membres principaux du groupe Sonnfjord quelques heures avant qu'ils ne remplissent à craquer la salle de la Madeleine le premier soir du BSF ! Après la sortie de leur EP "City lights" en avril, le groupe belge enchaîne les concerts et les festivals. Rencontre dans les loges du trio.

Ce n’est pas la première fois que vous jouez au BSF, qu’est-ce qui vous plaît dans ce festival ?

M-L : On aime bien le fait que ce soit à Bruxelles parce que pour nous Bruxelles, c’est un petit peu la maison. Après c’est clair que pour nous c’est aussi un grand honneur de faire partie d’un festival qui a une affiche comme ça, c’est un point fort de notre été.

F : Moi j’aime bien la configuration du festival. Le fait que ce soit ancré dans la ville, c’est complètement différent des autres où c’est dans une prairie. Du coup, on a l’impression de faire partie de la ville et en même temps d’un truc un peu fermé aussi.

Concert ou festival ? Qu’est ce qui est différent ?

A : Les concerts en salle, le public vient plus pour toi du coup t’as un peu plus de pression parce que tu animes leur soirée. En festival, c’est stressant aussi, mais c’est une autre forme de pression  parce que là les gens ne viennent pas spécialement pour toi donc tu dois réussir à les amener dans ton univers, à faire en sorte qu’ils passent un bon moment. Moi je dirais plus festival parce que j’aime bien le côté « jouer devant des foules », c’est hyper grisant de jouer devant plein de monde.

M-L : C’est vrai qu’on joue devant beaucoup plus de monde quand on joue en festival que quand on joue en salle.

F : Et puis il y a un côté chouette dans les festivals, c’est qu’il y a tous les groupes qui se retrouvent - ça c’est un peu le côté « backstage » - mais c’est un peu les colonies de vacances de tous les groupes belges et tout le monde fait la fête. Il y a peut-être un côté un peu plus festif.

M-L : Oui, il y a un truc festif c’est vrai, et très joyeux. Puis c’est l’été en général donc ça fait référence à la belle saison.

Et le monde de la musique belge, il est comment ? C’est familial ou au contraire compétitif ?

M-L : Moi je trouve que c’est très familial, c’est sûr qu’il ne faut pas nier qu’il y a des petites compétitions, à mon avis ce n’est pas toujours tout rose, mais personnellement la compétition je ne la ressens pas trop. C’est un petit monde en fait, on en vient vite à se connaître.

F : Du côté francophone, c’est assez petit et du coup les gens sont plutôt bienveillants les uns envers les autres.

Maria-Laetitia et Aurelio, on vous demande souvent ce que ça fait de travailler entre frère et sœur, du coup toi François, qu’est-ce que ça fait de travailler avec un frère et une sœur ?

M-L : Il est rejeté. (Rires)

F : Vu qu’ils sont frère et sœur, ils savent tout se dire sans qu’il y ait de problème et j’ai l’impression que j’ai aussi réussi à rentrer dans cette dynamique-là… J’essaye en tout cas.

A : Il connaît le nom de toutes nos tantes.

M-L : Il connait super bien notre famille, ça c’est vrai. Et nos parents sont très nuls pour retenir les noms de nos potes, mais François, ils le connaissent très bien depuis des années.

F : Du coup, on a une relation assez saine entre nous trois et on arrive à être très clairs.

Parlez-nous de vos influences musicales, vous avez des coups de cœur d’artistes ?

A : C’est vrai qu’on aime bien s’influencer, on aime bien aller puiser des trucs à gauche à droite. Et quand on est en phase d’arrangement, on aime bien d’abord partager ce qu’on a découvert chacun et dire « moi j’aime bien ça, j’aimerais qu’on aille un peu vers ça » et puis discuter ensemble par rapport à des petits détails, « écoute ce roulement-là, écoute cette prod’ de clavier », voilà, s’inspirer.

M-L : Ça va dans tous les sens et j’ai l’impression que ce qui nous inspire n’est pas forcément toujours ce qu’on écoute. Parfois au niveau des arrangements, on va aller rechercher des trucs dans des chansons, des arrangements précis qui nous ont plus, même si ce n’est pas forcément notre came au quotidien et au contraire, moi il y a des trucs que j’écoute qui ne sont pas du tout le style qu’on fait. Moi j’aime bien Tame Impala, Metronomy, MGMT et je ne trouve pas que Sonnfjord soit dans ce style-là.

A : On puise dans ce qu’on aime, même si c’est peut-être un peu moins volontaire, mais tout ce qu’on écoute, il y a autant de l’indé, de la psyché, du hip hop…

M-L : Et un truc que j’aime quand même faire, c’est suivre certaines chanteuses qui m’ont un peu marquée, et je pense que quand j’étais plus jeune, c’est même des chanteuses plus âgées comme Joan Baez qui ont un peu marqué les fondements au départ un peu plus folk de ce que je faisais. Et aujourd’hui, je sais que j’aime bien m’identifier à des voix sans chichi, j’aime bien la voix de la chanteuse de The Do, j’aime bien Big Thief, Maggie Rogers, Julia Jacklin… Et c’est marrant parce que si on regarde un peu le point commun entre toutes ces chanteuses, c’est qu’elles ont des voix assez pures et assez directes.


Comment vous caractériseriez le style du groupe ?

M-L : Je crois que c’est indie pop, électro pop. On m’a dit que c’était de l’anti-pop un jour ! Après on peut dire tout ce qu’on veut, mais il y a « pop » dedans.

A vos débuts, vous aviez un style plutôt folk et maintenant vous avez évolué vers autre chose, vous pensez encore évoluer ou vous êtes bien là où vous êtes ?

F : On aimerait bien régresser plutôt. (Rires)

M-L : C’est sûr qu’on évolue, mais on est incapable de dire où on en sera dans 10 ans.

F : Mais sans l’évolution, c’est dur d’être motivé donc il faut toujours essayer de voir un peu plus loin et « qui n’avance pas recule » comme on dit.

Par exemple, vous intégrez quelques paroles en français. Est-ce qu’un jour vous ne chanterez qu’en français ?

M-L : Oui, que du français, c’est envisageable même si j’aime quand même toujours bien écrire en anglais. J’ai de plus en plus de chansons en français, mais je ne suis pas sûre que ça prendra toute la place non plus.

Quels sont vos projets à venir ?

A : On sort un clip bientôt pour le troisième single de l’EP « City Lights » qu’on a sorti en avril.

M-L : La chanson c’est « Desert Town ».

A : C’est un morceau qu’on aime beaucoup, on adore le jouer en live, c’est un de nos préférés.

M-L : Le Botanique le 4 octobre aussi, c’est une date importante à laquelle il faut venir !

F : Et on fait une petite tournée dans les clubs un peu partout en Wallonie et à Bruxelles à l’automne. Et puis la suite… Prochain épisode.

Suivez le groupe sur Facebook, Instagram ou sur leur site.

Prochain concert : le 4 octobre au Botanique

20/08/2018 Dynamic One

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